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Chapitre 5 : La fin de la Colombie et le début de l'Équateur, histoire du passage d'une frontière

  • Photo du rédacteur: Loïck RL
    Loïck RL
  • 9 nov. 2018
  • 3 min de lecture

  Je décide ainsi de passer une nuit à Popayan, afin de découvrir cette ancienne ville coloniale vêtue de blanc. En cherchant mon auberge de jeunesse sous une pluie torrentielle, je remarque une sorte de campement avec de grandes banderoles devant l'église de la place centrale. Je peux y lire des propos tels que "Tuer l'éducation d'un pays c'est tuer son avenir". Ici, lorsque les étudiants manifestent, ils ne bloquent pas forcément les rues mais se réunissent plutôt devant l'église principale. En discutant un peu j'apprends qu'ils demandent à l'État plus de subventions pour les universités. Il faut croire que même outre-Atlantique les combats sociaux passent par des protestations.

    Enfin bon, le lendemain je repars pour 10h de bus jusqu'à Ipiales, dernière ville colombienne avant l'Équateur. J'y passe la nuit, et au petit matin vers 7h30 je suis prêt pour prendre un taxi partagé jusqu'au poste de frontière. Je veux y être aux premières heures d'ouverture. En effet, toutes les personnes que j'ai croisées et qui y sont passées m'ont dit que la présence massive de Vénézuéliens émigrant provoquait des files d'attente extrêmement longues pour avoir le tampon de sortie de la Colombie ainsi que pour avoir celui d'entrée en Équateur. Je me prépare donc psychologiquement à y passer la journée. Une fois arrivé sur place à 7h45, je me dirige vers le poste-frontière colombien. Jusque là, il n'y a pas grand monde, si ce n'est une petite quinzaine de personnes faisant la queue. En une quinzaine de minutes j'ai mon tampon de sortie du territoire, et je me dirige vers le poste équatorien en traversant le pont international. J'ai sûrement dû mal comprendre quelque chose, et en fait les 5h d'attente que l'on m'avait prédit doivent être de l'autre côté. Mais seulement là non plus il n'y a presque personne. J'attends une trentaine de minutes, et ça y est j'ai mon autorisation d'entrer en Équateur. Je me dirige alors vers la station de bus pour aller vers Tulcan, première ville équatorienne après la frontière. Au total, il m'aura fallu 1h pour passer cette frontière. Je ne sais toujours pas si j'ai eu une chance extraordinaire ou si les Vénézuéliens ne sont pas du matin. En tous cas, si quelqu'un doit un jour y passer et lit cet article, le conseil que je peux vous donner est d'y aller assez tôt pas longtemps après l'ouverture (qui est vers 7h ou 7h30 il me semble).

    Je me retrouve donc à 9h30 à Tulcan, ville que j'avais prévu de rejoindre vers 15h au plus tôt. Tant qu'à faire, autant continuer le trajet le plus loin possible pour me rapprocher d'Otavalo, ville que je veux atteindre vendredi. Je tente donc le stop. Génial quelqu'un s'arrête ! Il me dépose un peu plus loin. Il est encore tôt et je continue donc à lever le pouce. Quelqu'un d'autre me propose de monter dans sa voiture, décidément ça fonctionne mieux que ce que j'espérais. Et voilà comment finalement, j'arrive le mardi à Ibarra, une ville à 30 minutes d'Otavalo. Bon, eh bien il ne me reste plus qu'à me poser un peu pendant quelques nuits ici, dans la mesure où je suis beaucoup plus en avance que prévu. Je m'endors ainsi heureux que cette journée se soit bien passée. Je réalise alors avec un pincement au cœur que je viens de dire au revoir à la Colombie, que mon premier pays vient de passer, et que je suis parti depuis maintenant un mois.

1件のコメント


jeanmichelannick
jeanmichelannick
2018年11月11日

Passer la front'ère entre la Colombie et l'Equateur, c'est moins tracassant que ne le pensais. Bonne route dans ce pays que nous connaissons un peu.

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